Cette étude, dont le nom complet est "Étude complémentaire de la chronologie des ruines des élements de structure bois sous feu réel d’un entrepôt courant", fait suite au Guide de vérification des entrepôts en bois lamellé dans lequel une méthodologie était proposée pour réaliser des études afin de répondre aux exigences en considérant des scénarios d’incendie réel.
Il s’agit ici de présenter les différentes hypothèses de calculs et de modélisation pour tenir compte de la chronologie de ruine des éléments en cas d’incendie réel se déclarant au sein de l’entrepôt.
Ainsi, une méthode de calcul itérative prenant en compte la ruine des différents éléments bois a été développée et est expliquée dans le présent rapport.
Elle permet de considérer l’action des pannes sur le blocage des poutres au déversement ainsi que la prise en compte des instants de ruine des pannes sur le déchargement des éléments.
Les calculs effectués sous feu réel ont permis de montrer pour le cas d’étude examiné que : un écart important, en termes de temps de tenue au feu, existait entre les pannes et les poutres principales (ne supportant plus que leur poids propre en fin de calcul, les pannes ayant ruiné préalablement) lorsque l’on tient compte de la chronologie des relâchements et déchargements.
Dans ces conditions, la ruine des pannes n’était pas en mesure d’induire la ruine des poutres principales. les poutres principales et traverses avaient un temps de tenue au feu supérieure à 60 minutes un état final d’une cellule sinistrée avec l’ensemble des poutres principales et traverses encore en place alors que l’ensemble des pannes avait ruiné est trouvé.
Il est nécessaire de garder à l’esprit, à la lecture du présent rapport, que les résultats mentionnés correspondent à une situation bien particulière d’un entrepôt et permet d’apporter des éléments lors d’éventuelles discussions avec les autorités pour les entrepôts de dimensions courantes devant respecter un degré de stabilité au feu R15.
Cependant, un examen critique d’une configuration au regard de celle ayant fait l’objet de cette étude doit être réalisé (nature des produits stockés et conditions de stockage pouvant conduire à des scénarios d’incendie différents, les sections, géométries et taux de travail des différents élément de la structure, le différentiel initial de tenue au feu entre pannes et poutres principales, les charges appliquées, le système de contreventement…) pour s’assurer que les principes et résultats fondamentaux du présent rapport puissent être reconduits et/ou extrapolés.
Ces études ont été réalisées par le CSTB et EFECTIS France et financées par le CODIFAB.