Dans la convivialité mais sans détours, tous les acteurs de la chaine de valeur partagent des éclairages, leurs enjeux, leurs périmètres d'action, leurs difficultés, leurs bonnes pratiques, sensibilisent à leur métier et surtout : apportent des solutions pour trouver les meilleures pistes de collaboration à adopter ensemble.
Programme
- 9h - 9h15 : Introduction des thématiques et enjeux de la journée
Prise de parole de l'Ameublement français avec Max Flageollet (Directeur de Ligne Roset Contract) et Philippe Denavit (Président du groupe Malvaux) en tant que représentants des 200 entreprises membres du contract, représentées par notre organisation professionnelle.
- 9h15 - 10h : Annonce du partenariat Okko Hôtels x l'Ameublement français : comment optimiser son projet hôtelier ?
Nos invités : Solenne Ojea Devys (Directrice Générale Okko Hôtels), Martin Bretécher (fondateur de HOLDON), Laune Architecture (architectes d'intérieur), EROZ Intérieurs (architecte d'intérieur) et Max Flageollet.
Table ronde animée par Anne Eveillard
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10h - 10h30 : Peut-on envisager un projet contract sans AMO ?
Un AMO FF&E viendra expliquer quel est son coeur de métier et quelle est sa mission, ses objectifs. En face de lui, Max Flageollet sera son challenger. Ce débat sera alimenté par les réactions et questions du public.
- 10h30 - 11h15 : Eco-concevoir dans le contract, contraintes et solutions
Nos invités : Maxime Benoit (co-fondateur d'Edgar Suites), autres intervenants annoncés prochainement...
Table ronde animée par Vianney Sauvage (co-fondateur de Dizy société Bcorp)
15 minutes de pause
- 11h30 - 12h15 : Quelles tendances dans le tourisme après les Jeux Olympiques Paris 2024 ?
Adrien Lanotte, senior analyst chez MKG Consultin, viendra exposer un benchmark du retentissement des JO sur nos prédécesseurs accueillants.
Quelle dynamique touristique ? Quel type de tourisme (affaires vs loisirs) ? Dans quels types d'hôtels (lifestyle, chaine, indépendants) ? Et sur quel positionnement ?
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12h15 - 13h : Comment la QVT au sens large peut devenir un levier de business ?
Retour sur expérience d’experts de l’hospitality et pistes d’application dans l’industrie du meuble.
Nos invités : Pierre Etienne Caire (ex DG de Chateauform, ex Directeur du pôle hôtellerie de Paris Society, co - fondateur des hôtels très particuliers et actuellement à son compte), Jean-Philippe Cordina (partner and executive creative director chez Saguez&Partner), autres intervenants annoncés prochainement...
Table ronde animée par Edouard Renevier, DG de Maison Sarah Lavoine
13h - 14h : Cocktail déjeunatoire / Networking
- 14h - 14h45 : Comment l'intelligence artificielle peut transformer nos métiers ?
Lucas Nacsa, fondateur de la société NEOVISION viendra apporter des éclairages sur ce qu'est l'intelligence artificielle et comment elle va impacter le secteur de l'hôtellerie.
- 14h45 - 15h30 : Décryptage des tendances dans l'architecture d'intérieur et la décoration.
Nos invités : Jean Philippe Nuel (architecte d'intérieur), Chloé Nègre (architecte d'intérieur), Pierres Gonalons (designer)
Animateur annoncé prochainement ...
- 15h30 - 16h15 : "Expérience" et "Expérimentation" client. Le terme "lifestyle" a-t-il encore du sens ?
Nos invités : Isabelle Maffre (experte design en projet hôtelier), Arnaud Berthereau (architecte d'intérieur), Emmanuelle Mordacq (DG NeoPlaces consulting), autres intervenants annoncés prochainement...
Table ronde animée par Max Flageollet (Directeur de Ligne Roset Contract)
L’occasion de décrypter le marché de l’hospitalité grâce aux retours d’expérience de personnalités inspirées et inspirantes du secteur. Une opportunité également d’échanger idées et cartes de visite dans les locaux du Philanthro-Lab, premier lieu dédié à l’essor de la philanthropie, au cœur du Quartier latin à Paris. Un événement mené en partenariat avec NDA, revue d’architecture et de design.
Un partenariat inédit entre Okko Hôtels et l’Ameublement français.
Travailler ensemble sur un même projet hôtelier. Cela peut parfois relever du casse-tête. Car chacun a sa vision, sa culture, son expérience, ses réflexes. À cela s’ajoute la prise en compte de problématiques liées à la RSE. Comment s’y prendre pour réunir investisseurs, hôteliers, architectes, designers, agenceurs, fabricants de mobilier… dans une même logique, une même dynamique, et ce dès la genèse d’un projet ? Comment gagner en temps et en argent ? En misant sur la co-conception. C’est le parti pris choisi par le groupe Okko Hôtels et L’Ameublement Français pour concevoir deux chambres témoin. Celles-ci seront présentées du 3 au 7 novembre 2024 au salon EquipHotel-Paris, puis proposées aux futurs « franchisées Okko » d’ici à 2025. Un projet mené avec la complicité des architectes d’intérieur Émilie Roz (agence EROZ Intérieurs), Laure Grabulos et Pauline Marcyniuk (Laune Architecture), ainsi qu’avec Martin Bretécher, fondateur de l’agence HOLDON. Durant leurs échanges au Philanthro-Lab, tous ont mis en avant l’importance de travailler dans la confiance, la transparence, « avec du temps pour penser et dessiner », ont souligné les architectes d’intérieur.
De la pertinence de l’AMO dans un projet hôtelier
Face à face, Maxime Hospie, architecte HMNOP et co-gérant de 2M Architecture d’intérieur, et Max Flageollet, représentant des fabricants de L’Ameublement Français, ont débattu du rôle de l’AMO sur un projet hôtelier. Pour l’architecte, l’AMO se veut à la fois « traducteur, chef d’orchestre, pilote, organe de contrôle, facilitateur et filtre ». « Il doit fixer une méthode pour construire avec les fabricants de mobilier », a ajouté Maxime Hospie. Avec Max Flageollet, ils se sont accordés sur l’importance de donner, à tout fabricant, les critères de sélection lors d’un appel d’offre. Puis, l’architecte a rappelé que l’AMO n’est pas « un acheteur », mais « l’acteur d’un projet ». D’où la pertinence de ne pas lui envoyer un catalogue de produits finis ou une invitation à visiter un showroom, mais plutôt de lui présenter un savoir-faire et des spécificités, qui identifient un fabricant et le différencient de ses concurrents.
Éco-conception : contraintes et solutions dans le contract
Chaque année, on recense quelque 3 millions de tonnes de déchets de meubles en France. Par ailleurs, environ 80% de l’offre des principaux distributeurs n’est pas éco-responsable. C’est ce qu’a rappelé, d’emblée, Vianney Sauvage, co-fondateur de Dizy, fabricant de mobilier Bcorp. De quoi donner du grain à moudre à Constance Bachoud, responsable de l’innovation et de la RSE chez Valdélia, éco-organisme de collecte, recyclage et réutilisation de mobilier professionnel usagé. Car la loi oblige désormais à se préoccuper de la future vie de ses chaises, tables, lits et autres canapés. Ce qui a donné des idées à Maxime Benoit, co-fondateur d’Edgar Suites : « À chaque fois que nous investissons un hôtel, nous voyons ce que nous pouvons garder en termes de mobilier et nous chinons pour 30 à 40% des espaces. » Quant à Émilie Peralez, responsable du design chez Adagio, elle a évoqué la récente création d’une table, d’assises – qui se font chevets le soir - et d’un luminaire, le tout certifié EcoImpact. Des pièces de mobilier développées avec Ligne Roset et le designer Thomas Delagarde.
Jeux Olympiques Paris 2024 : une aubaine pour les hôteliers
Les Jeux Olympiques Paris 2024 risquent fort de faire carton plein. Pas moins de 60% des chambres sont déjà réservées à Paris intra-muros, selon Adrien Lanotte, analyste au sein du cabinet MKG Consulting. Autres constats : une augmentation des prix de +133% dans la capitale, pour une fréquentation qui ne sera pas à la hausse, mais attirera des profils de touristes différents. À savoir plutôt jeunes, actifs et aisés. À cela s’ajoute l’émergence de micros marchés, à l’instar de la ville de Châteauroux, qui accueille les épreuves de tir. Conséquence : 70% des chambres de la préfecture de l’Indre sont déjà réservées pour cet été. Et après ? Adrien Lanotte évoque une récession en septembre 2024, avec un taux d’occupation à la baisse (-1%) à Paris. Mais l’analyste reste rassurant pour l’avenir du contract. Il pointe les 4,6 millions de mètres carrés de bureaux libres à Paris et en Ile-de-France, prêts à être reconvertis en hôtels. Car l’heure est à la rénovation bien plus qu’à la construction.
Qualité de vie au travail : une nouvelle clé dans le « savoir manager »
Les poufs colorés et la pause baby-foot ne suffisent plus à incarner la qualité de vie au travail. Aujourd’hui, on parle plutôt semaine de 4 jours, télétravail, ergonomie d’un fauteuil et services hôteliers au bureau. Chez Sarguez & Partners, à Saint-Ouen, un « vrai » chef supervise le restaurant d’entreprise et un espace est dédié à la réception de colis pour les salariés. Jean-Philippe Cordina, directeur de création associé chez Sarguez & Partners, a vanté ces « facilitateurs » du quotidien sur le lieu de travail. Quant à Audrey Derveloy, présidente de Sanofi France, elle a évoqué le siège social parisien de son entreprise, où tout a été pensé pour le bien-être de chacun. Résultat : « Personne ne me sollicite pour télétravailler », a confié Audrey Derveloy, également fan du « flex » qui crée du lien entre les salariés. « Du lien et davantage de créativité », a renchéri Philippe Cordina. Enfin, pour Pierre-Étienne Caire, spécialiste de l’hôtellerie (Châteauform, Paris Society, Hôteliers Impertinentes…), il a insisté sur l’importance d’offrir un cadre de travail agréable et des aménagements pertinents à tous les salariés d’un établissement. À commencer par les serveurs, plongeurs, femmes de chambres, veilleurs de nuit… : « Autant de métiers répétitifs et de services au cœur de l’expérience du client. »
Intelligence artificielle et hôtellerie peuvent-elles faire bon ménage ?
Non, il ne faut redouter l’arrivée de l’IA. « Il faut s’en emparer sans en avoir peur », a expliqué Lucas Nacsa, fondateur de la société Néovision. Et ce d’autant que l’on se sert déjà de l’IA lorsque l’on sollicite un moteur de recherche, une assistance vocale ou autre appli de géolocalisation… Ce que l’IA peut apporter à l’hôtellerie ? Des usages facilités et du temps gagné. À titre d’exemples, Lucas Nacsa a cité le contrôle qualité du linge par le biais de capteurs, la traduction de langues étrangères pas toujours bien maîtrisées au niveau d’une réception, la conciergerie numérique, la prédiction de la demande avant l’arrivée à l’hôtel et dans l’environnement de celui-ci, l’optimisation tarifaire ou encore la personnalisation d’une chambre aux goûts de chaque voyageur…
Quand le kitsch s’invite à l’hôtel…
D’aucuns le disent de mauvais goût, voire vulgaire. D’autres s’en inspirent pour ses couleurs, ses mélanges, sa fantaisie… Le kitsch semble surfer sur les tendances. Tel un intemporel, il a toujours sa place dans la mode, la déco, les décors… Certains hôteliers en redemandent aux architectes d’intérieur. À moins que ce ne soient certains « archis » qui poussent au kitsch pour créer une atmosphère plus festive, plus décalée, plus inédite… Ils étaient quatre à défaire et refaire le monde de la « kitsch touch » autour de Vincent Grégoire, directeur Consumer Trends & Insights au sein de l’agence Nelly Rodi. À savoir les architectes d’intérieur Daphné Desjeux, Chloé Nègre et Jean-Philippe Nuel, ainsi que le designer Pierre Gonalons. Morale de l’histoire : le kitsch, pourquoi pas, à condition qu’il soit en cohérence avec un projet hôtelier et pas juste une touche de « feel good » sensée faire « djeunes ».
Le mot « lifestyle » a-t-il encore du sens ?
Certains mots ne veulent plus dire grand-chose en architecture d’intérieur. « Hybridation », « ancrage local », « atmosphère magique » ou encore « lifestyle » font partie de la liste, selon Isabelle Maffre, experte design en projet hôtelier. Emmanuelle Mordacq, à la tête de l’agence NeoPlaces consulting, parle même de « standards vides de sens ». « Toutefois, nuance-t-elle, le lifestyle a eu sa pertinence au départ, en apportant un vent de fraîcheur dans l’hôtellerie. Mais, depuis, les grands groupes et les marques l’ont codifié et il a perdu cette sincérité du début. » « En effet, au départ, le lifestyle a permis de s’ouvrir à des créateurs différents et il a apporté une mixité des usages », reconnaît l’architecte d’intérieur Arnaud Berthereau. « Le lifestyle a amené la restauration au cœur de l’hôtel, mais aujourd’hui c’est un langage mal utilisé », reprend Isabelle Maffre. Alors que faire ? Que dire ? Réponse d’Eric Omgba, associé et co-fondateur du groupe Alboran, dont la jeune marque hôtelière FirstName fait partie : « Aujourd’hui, un lifestyle qui fonctionne embarque les clients comme les salariés. Ces deux populations font alors partie d’une même communauté. »